Parcours sur la Réforme 6

500 ans ! 1521 est une année cruciale pour la Réforme protestante. C'est l'année où Luther publie ses grands livres et diffuse ainsi les idées qui gagneront toute l'Europe puis le monde. 500 ans après, c'est l'occasion de revisiter l'histoire de la Réforme avec ce parcours de 11 fiches élaborées par le Musée du protestantisme. Nous en publierons une chaque semaine. Cette semaine, les conséquences religieuses de la rupture.

Les conséquences religieuses de la rupture

Les courants luthérien et calviniste de la Réforme aboutissent à la création de nouvelles Églises chrétiennes, indépendantes de l’Église catholique. Le protestantisme prend des formes multiples selon les contextes politiques.

Ces Églises protestantes se caractérisent par une théologie, des sacrements, des pratiques religieuses, une musique, une architecture… différents de ceux de l’Église catholique.

Les conséquences religieuses de la rupture (1) © E. Ferron

Théologie

  • Bible King James (1611)
    Bible King James (1611) © Private Sammlung

La Bible est la seule autorité.

Jésus-Christ est le Sauveur et le seul médiateur (intermédiaire) entre Dieu et les hommes : les protestants ne prient donc ni Marie ni les saints.

L’homme est pécheur : il ne peut être sauvé par ses bonnes actions, mais seulement par la grâce de Dieu.

Sacrements

Sur les sept sacrements de l’Église catholique, les protestants n’en retiennent que deux : le baptême et la Cène (qui correspond à l’eucharistie chez les catholiques), car ce sont les deux seuls sacrements mentionnés dans la Bible.

La Sainte Cène est donnée sous les deux espèces : le pain et le vin, contrairement aux catholiques.

Les conséquences religieuses de la rupture (2) © E. Ferron

Services religieux

  • Pasteur Antoine Vermeil
    Pasteur Antoine Vermeil © S.H.P.F.

Les réformateurs imposent que le culte (service religieux des protestants) se déroule dans la langue courante du pays : il faut que les participants comprennent !

Musique et chants

Dans l’Église catholique au début du XVIe siècle, la musique religieuse était chantée en latin dans le chœur de l’église par des religieux.

Les réformateurs veulent rendre la musique aux fidèles, c’est-à-dire faire chanter la communauté.

Le chant d’Église subit donc de nombreuses transformations : les Psaumes sont chantés dans la langue quotidienne, parfois sur des mélodies populaires.

O Seigneur ; ta fidélité (Psaume 36, 1er couplet)

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« O Seigneur ta fidélité
Remplit les cieux et ta bonté
Dépasse toute cime.
Ta justice est pareille aux monts,
Tes jugements sont plus profonds
Que le plus grand abîme.
De la puissance du néant
Tu veux sauver tous les vivants,
Toute chair, toute race ;
Les hommes se rassembleront
Au retour de toi, ils trouveront
Leur paix devant ta face. »
© Zamariel

Architecture religieuse

  • Lyon (69), intérieur du Temple de Paradis (1564)
    Lyon (69), intérieur du Temple de Paradis (1564) © Fonds B.P.U. Genève

Un temple est d’abord un lieu où tout est organisé pour que le croyant se concentre sur la Parole prêchée. Aussi, la chaire est au centre.

Un temple n’est pas un lieu sacré.

Dans un temple, il n’y a ni statues, ni art sacré : les protestants recherchent la sobriété.

Peu importe la forme du bâtiment, il peut être rond, rectangulaire, octogonal… Le plan n’est pas imposé mais permet à l’auditoire de bien voir et bien entendre la prédication.

Les conséquences religieuses de la rupture (3) © E. Ferron
 

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