Ecolo’Swing, le nouveau spectacle de la troupe Sketch’Up
Le samedi 5 juin, la troupe Sketch’Up a présenté au public périgourdin son nouveau spectacle intitulé Ecolo’Swing. Le public fut ravi par le jeu des acteurs et le texte à la fois poétique, écologique et rempli de références, d’humour et de bons mots. La complicité entre les acteurs et le public était palpable…
Le spectacle écolo’Swing est vraiment « écolo ». Il est constitué d’une quinzaine de fables en alexandrin. Des fables dans la veine de celles de Jean de la Fontaine où des arbres, des animaux, des déchets viennent tour à tour nous interpeller sur notre rapport à l’eau, aux animaux, au travail, viennent souligner l’importance du sabbat, viennent questionner notre liberté, notre droit à, viennent interroger la déforestation que nous pratiquons et ses conséquences, notre course au profit…et bien d’autres choses. Quelques maximes venant ponctuer ces fables : un progrès peut prendre sens contraire » ; « il faut leur (les lancer d’alerte) prêter attention » ; « l’éco-citoyen me remet en question et l’ego-citoyen me trouve des raisons » ; « l’intéressé nous ment alors que cours l’intéressement ».
Un spectacle donc vraiment « écolo » mais aussi pleinement « swing » par la présence ininterrompu -pour le plus grand bonheur de tous- du violoncelliste Florian Antier, « taré », comme il le dit lui-même, mais bougrement talentueux. Le violoncelle est présent sur chaque fable. Un cinquième acteur en somme tant son « jeu » est important pour souligner les mots des acteurs et les entraîner dans des chansons toutes plus dansantes les unes que les autres.
Le public s’est régalé pendant 1h15 et s’est levé à la fin du spectacle pour remercier les acteurs de leur avoir donné tant de bonheur. Une manière de souligner aussi combien le spectacle vivant, et particulièrement le théâtre, constitue un de ces « lanceurs d’alerte » dont parle une des fables, essentiel à nos vies.
Bonne route à ce spectacle et peut-être aurons-nous la joie de revoir la troupe en 2024 pour les 40 ans de son existence.
Christophe Jacon